En quittant visiblement ses Apôtres pour aller rejoindre son Père, heureux de le voir partir après sa passion et sa mort horrible, Jésus charge deux anges de leur dire : « Hommes de Galilée, pourquoi restez-vous ainsi à regarder le ciel ? Ce Jésus…viendra de la même manière que vous l’avez vu partir ». Le temps où sa présence vous sécurisait est révolu. C’est le temps de la foi. N’a-t-il pas dit : « Bienheureux ceux qui croient sans avoir vu »?
En effet, le chrétien, bien que n’étant pas du monde, se doit d’avoir les pieds bien ancrés dans ce monde, mais son cœur, son regard, sa tête sont tournés vers le Ciel. De par son baptême et de sa filiation divine, il vit une discordance qu’il doit apprendre à gérer. D’un côté, il est de par la volonté de son Créateur sur cette terre, pour en arracher son pain quotidien, pour la cultiver, l’embellir afin de la rende plus habitable pour tous, et, de l’autre, il sent qu’il y est comme un pèlerin, car rien n’y dure, rien ne comble son désir d’éternité implanté en lui par ce même Créateur. « Tu nous a fait pour toi, Seigneur, dit S. Augustin, et notre cœur n’est apaisé qu’en toi ».
Mais le grand problème reste celui de savoir gérer cette discordance. Malheureusement, nous ne le pouvons pas par nos propres efforts. Nous avons besoin de la Force et de l’Energie de Dieu. Voilà pourquoi, en quittant la terre, Jésus nous a promis d’attendre la Force qu’il nous enverrait de la part du Père. Et c’est son Esprit qu’il nous donne et qui devient le maître d’œuvre dans notre travail de gestion de cette discordance.