Nous entendons dans l’évangile d’aujourd’hui le récit du premier échec de Jésus. Ce qui est étonnant c’est qu’il arrive dans le pays de Jésus parmi ces gens qu’il connaissait et qui le connaissaient. Cet échec commence par un émerveillement de la hauteur du discours qu’ils ont entendu de lui et se termine par un violent rejet qui a failli le tuer. Tout cela parce qu’ils s’imaginaient le connaître, alors qu’ils ne connaissaient de lui que ce qui était visible et qu’ils ignoraient sa véritable vocation.
Ne ressemblons-nous pas à ces compatriotes de Jésus ? Nous, baptisés, qui fréquentons l’église tous les dimanches, qui entendons la lecture de l’Evangile et les homélies des célébrants, connaissons-nous vraiment Jésus ? Quelle place tient-il dans notre vie ? Avons-nous une relation personnelle avec lui ? Avons-nous, par la prière, découvert les insondables dimensions de son Amour pour nous, malgré notre faiblesse et nos péchés ? Pourtant, il nous arrive souvent de communier à son Corps et à son Sang dans l’Eucharistie. Notre charité en devient-elle plus forte ? Notre attention aux besoins de nos frères meurtris par la vie devient-elle plus efficace ? C’est là la meilleure façon qu’il a mise à notre service pour qu’il réussisse par nous.
Demandons à l’Esprit Saint de nous accorder la grâce de rester attentifs à reconnaître Jésus dans tous nos frères, même dans nos ennemis, de les aimer et de les servir comme Jésus lui-même l’aurait fait.