Soumis à une femme

Pour réaliser son Plan du salut du monde, Dieu a eu besoin d’une femme, Marie, pour prendre un corps, se nourrir et grandir. Il a eu aussi besoin d’un père, Joseph, pour devenir adulte et, dit l’Evangile, il leur était soumis.
On ne veut plus aujourd’hui se soumettre, dépendre de quelqu’un. Tout le monde veut commander et être le plus grand. Ce qui a perdu l’homme c’est d’avoir refusé cette dépendance filiale : l’homme voulait se passer de Dieu et s’égaler à lui. Alors Dieu envoya son Fils qui, pour survivre, dépendre d’une femme ordinaire et d’un petit artisan inconnu, servir et non être servi, laver, lui, le Seigneur et le Maître, les pieds de ses Apôtres et enfin, nous donner pour Mère la Vierge Marie qui s’est proclamée la servante du Seigneur.
Pour Dieu, en effet, on ne peut aimer vraiment sans dépendre de celui qu’on aime et sans lui être soumis. Mais se soumettre par amour c’est être fils et non esclave qui a peur du fouet. Etre fils est une attitude du cœur, c’est vivre une obéissance qui vient de l’amour. « Voici la preuve que vous êtes des fils, écrit S. Paul, envoyé de Dieu, l’Esprit de son Fils est dans nos cœurs, et il crie vers le Père en l’appelant Abba ».
Dans l’Eucharistie, n’oublions jamais que ce Corps et ce Sang qui sont sur l’autel, ont été nourris par le lait de la Vierge Marie. Si nous le recevons avec foi, son Esprit fera de nous de véritables fils du Père à l’image de Marie.