En enseignant à ses disciples comment prier, Jésus commence par appeler son Dieu au pluriel, non par le Saint, le Créateur, le Libérateur, mais par Abba, Papa, Père. C’est un mot qui a une charge affective très dense. Il signifie communauté, tendresse, affection, intimité et surtout origine. Il exprime le désir d’une paternité authentique. Il nous fait connaître que nous ne venons ni du hasard, ni d’une force inconnue qui nous a jetés sur la surface de la terre, mais que nous avons été pensés, désirés, aimés et voulus de toute éternité par ce Père, avec et dans l’engendrement de son Verbe.
Jésus leur enseigne aussi de désirer que ce Père-Origine étende sa seigneurie sur eux et sur leur vie qu’ils ont reçue de lui, parce qu’ils ont besoin, comme créatures dépendant de lui, du pain quotidien pour leur vie d’ici-bas et de l’éternité. Il leur enseigne de lui demander la force et la persévérance de rester fidèles à sa volonté qu’ils ne connaissent pas, mais qu’ils doivent sans cesse rechercher dans la prière pour se convertir à lui et lui rester fidèles.
Jésus leur enseigne enfin, de désirer de ne jamais offenser ce Père-Tendresse. Mais si, à cause de leur faiblesse et leur vulnérabilité naturelles devant les tentations de Satan, ils tombent dans le péché, qu’ils fassent appel à son amour infini et qu’ils ne doutent jamais de son pardon, parce qu’ils vont essayer eux aussi de pardonner comme lui.
Récitons-nous souvent cette belle et grande prière ? Comment ?