Après Jésus, le personnage central du Mystère de l’Incarnation que l’Eglise célèbre, nous trouvons la Vierge Marie. De fait, plus que de la ressemblance il y a une compénétration entre l’Eglise et Marie. Du début du christianisme et pendant plus d’un millénaire, Marie possédait une position centrale dans la réflexion théologique de l’Eglise. Elle l’imprégnait de sa féminité sans laquelle l’Eglise serait devenue une institution froide. Elle était honorée, depuis le Concile d’Ephèse, comme la Mère de Dieu, comme le réceptacle du Verbe, comme la Mère de l’Eglise, Corps Mystique du Christ. A cause de sa virginité perpétuelle, elle fut comparée au Buisson ardent, vu par Moïse, qui brûle sans se consommer. Et elle jouissait auprès du peuple chrétien d’une dévotion spéciale qui n’était pas sans impact sur l’ecclésiologie.
A l’image de Marie, l’Eglise est Vierge et Mère. En effet, elle est l’épouse que Jésus a élue, dès avant la fondation du monde pour l’offrir à son Père sainte et Immaculée. C’est elle qui, fécondée comme Marie, par le Saint Esprit, donne au Père des enfants par les Sacrements qu’elle distribue. Par sa tendresse féminine, elle les éduque et, comme maîtresse, elle les dirige vers Jésus en leur apprenant la disponibilité à sa volonté. Comme Marie, elle est le réceptacle de la Parole qu’elle a mission de répandre largement à toutes les nations jusqu’à la fin des temps.