Le vigneron et sa vigne

Il a fallu une patience amoureuse de 40 ans au désert pour transformer un tas de malheureux esclaves en un peuple digne de ce nom. Une fois apprivoisé, il le traite comme sa vigne et le soigne comme un bon vigneron.

En s’incarnant, Jésus devient lui-même la vigne préférée du Père : « Je suis la véritable vigne », dit-il. Il est en effet l’objet de l’amour et de la complaisance du Père qui l’engendre par amour. Mais Jésus, venu sauver les hommes et les réconcilier avec le Père, veut que ces hommes deviennent une partie de lui-même : « Je suis la vigne, mon Père est le vigneron et vous, les hommes, vous êtes les sarments ». Jésus veut que les hommes et lui deviennent un seul et même être, dans une même unité parce que habitée par la même énergie qui est l’Esprit Saint.

Le Père, en bon vigneron, va travailler cette vigne pour qu’elle porte les fruits les meilleurs. Il attend qu’elle produise de bonnes grappes de raison gonflées de sucre et du bon vin. Il en coupera les branches sèches. Mais il émondera cette vigne, la purifiera, coupera même parfois de bons sarments afin qu’ils donnent de meilleurs grappes. C’est le sens des épreuves qui surviennent dans notre vie. Nous n’en comprenons pas toujours la véritable utilité et nous demandons à Dieu la raison de ces morts et de ces violences gratuites qui obscurcissent notre vie. Cependant nous devons les accepter puisque nous sommes entre les mains d’un Père Vigneron qui nous aime infiniment et qui les transformera en notre bien le meilleur si nous l’aimons.