Un signe est un objet matériel (son, geste…) tenant lieu d’une chose absente et servant à la rappeler à l’esprit.
Par le signe de la croix que nous faisons sur nous-mêmes en recevant les Sacrements, au début de chaque prière ou avant de commencer un travail important est un acte par lequel nous exprimons notre foi, notre adhésion, notre appartenance à Dieu en la Trinité de ses Personnes. Notre Dieu que nous célébrons aujourd’hui, à la différence de celui des juifs ou des musulmans, n’est pas le transcendant unique et impénétrable, mais une Relation d’amour et d’égalité réciproques entre un Père, le Fils qu’il engendre de toute éternité et un Esprit Saint qui est leur Amour, qui les personnalise et les unit en un seul Dieu.
Le signe de la croix est d’une puissance inimaginable. C’est une arme défensive contre les tentations qui profitent de notre fragilité humaine pour nous mener au péché : « Quel est l’homme assez maître de ses pensées, dit S. Bernard, pour ne jamais en éprouver d’impures ? Mais il faut sur le champ réprimer leurs attaques afin de vaincre l’ennemi là où il espérait triompher. L’infaillible moyen d’y réussir, c’est de faire le signe de la croix ». De son côté, le Curé d’Ars, accoutumé aux attaques presque quotidiennes du démon, dit : « Lorsque tu traces la croix de Jésus, tu fais fuir le démon pour 24 heures ».
Prenons l’habitude de tracer ce signe sur nous en le vivant profondément. Car c’est le signe de notre abandon filial entre les mains de la Miséricorde du Père.