Lors de son entrée triomphale, assis sur le dos d’un âne, Jésus a été contacté par des païens qui voulaient lui parler. Au lieu de leur répondre, Jésus explique à ses auditeurs le sens de sa mort prochaine. Pour lui, sa mort ne sera pas son absence du monde, mais sa glorification, la manifestation de la réalité de Dieu dans le monde. Pour cela, il donne comme parabole le grain de blé planté en terre. Ce grain doit d’abord pourrir, disparaître dans la terre et repousser ensuite en donnant, lui le seul grain, une multitude de grains. Donc la mort de Jésus devient une nécessité, car elle va donner de multiples fruits : la nouvelle communauté qu’il va former : « Quand je serai élevé de terre, j’attirerai tous les êtres humains » dit-il.
A son exemple, le chrétien se doit de « haïr sa vie ». Non pour la disqualifier ou la dénigrer, mais pour la dépenser, loin de tout égoïsme, au service des autres, surtout au service de ceux qui en ont le plus grand besoin. Le chrétien qui aura ainsi donné sa vie, la retrouvera au centuple en Vie Eternelle et en imitation du Christ qui est venu pour servir et non pour être servi, comme il le dit lui-même.
Par le jeûne, la prière plus fréquente et plus ardente et par le partage durant ce Saint Temps de Carême nous suivrons davantage le Christ et nous nous préparons à ressusciter avec lui quand, le Troisième Jour après sa mort, ses disciples ont trouvé son tombeau vide.