Le bonheur est le désir le plus profond du cœur humain. D’ailleurs c’est Dieu qui l’y a mis. « Tu nous as fait pour toi et notre cœur ne se repose qu’en toi », dit S. Augustin. Malheureusement, l’homme cherche souvent son bonheur dans les réalités passagères : amasser des trésors de richesses, courir derrière le pouvoir… qui le laissent sur sa faim.
Dans son amour infini pour l’homme, Jésus inaugure son enseignement du Royaume par l’annonce d’un bonheur capable d’apaiser cette faim de bonheur. Il ne se contente pas d’en parler, mais il en trace le chemin et en recommande les moyens qui risquent de heurter notre mentalité consumériste et notre sensualité native.
Pour Jésus, le véritable bonheur, celui qui demeurera éternellement, est réservé à ceux qui, connaissant leur faiblesse, comptent plus sur la fidélité de Dieu que sur leurs propres performances. Ceux-là auront les clés du Royaume. Il est réservé à ceux qui, à son exemple, recherchent les abaissements pour devenir les serviteurs de leurs frères jusqu’à leur laver les pieds. Ceux-là partageront sa Gloire en passant par la Croix. Il est réservé, enfin, à ceux qui, maitrisant leur violence instinctive, deviennent des artisans de paix.
Ce chemin n’est pas facile, on s’en doute. Mais c’est Jésus lui-même qui est ce véritable et seul chemin.
Pratiquons-le comme lui-même l’a pratiqué : s’abandonner complètement entre les mains de la Volonté de Dieu et répandre autour de soi sa Miséricorde, sa tendresse et son pardon.