La Résurrection du Seigneur que nous célébrons aujourd’hui est l’aboutissement et le sommet de l’Incarnation du Fils de Dieu et de notre salut. Par elle le Père comble son Fils de toute plénitude dont nous recevons grâce après grâce. « Pour nous et notre salut il descendit du ciel », disons-nous dans le Symbole de la foi. Notre salut n’est pas seulement le pardon de notre péché, ni seulement notre résurrection avec lui, ni seulement notre participation à la filiation divine, mais c’est Jésus lui-même en Personne pour que nous le possédions dans la communion avec lui. Ce salut ne nous atteint que si nous sommes attachés à lui et si nous participons à son Mystère Pascal. Cela se fait surtout de deux façons :
Par le Baptême en son nom d’abord. « Baptisés dans le Christ Jésus, écrit S. Paul aux Romains, c’est dans sa mort que tous nous avons été baptisés. Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême dans la mort, afin que, comme le Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, nous vivions, nous aussi, dans une vie nouvelle ».
Par l’Eucharistie ensuite quand, obéissant à l’ordre du Seigneur, nous mangeons son Corps et buvons son Sang : « Moi, je suis le pain de vie, dit Jésus… Si vous ne mangez la chair du Fils de l’Homme et ne buvez son sang, vous n’aurez pas la vie en vous. Qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle et je le ressusciterai au dernier jour. Car ma chair est vraiment une nourriture et mon sang vraiment une boisson. Qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi et moi en lui ».