A un catéchiste qui disait à des jeunes que Dieu est père, un jeune s’écrie : « S’il est comme le mien je m’en passe ». Il est possible que, jeunes, notre relation avec notre père biologique était malheureuse. Elle a peut-être généré le refus de toute autorité et surtout la peur. Cette peur nourrit notre sentiment d’être non protégé, mal aimé et seul. Elle nous incite à thésauriser, nous empêche d’aimer et d’être aimé, nous rend violent et limite notre capacité de communiquer.
Jésus, par l’exemple de toute sa vie, nous révèle et nous apprend une relation autre avec le Père qui nous l’a envoyé. Il a passé toute sa vie dans une relation confiante et intime avec son Père. Il a clairement déclaré que tout son enseignement et son comportement venaient du Père : miracles, guérissions, autorité sur les esprits mauvais, réanimation des morts… comme sa passion et sa résurrection. Il dépendait si amoureusement et si profondément de son Père qu’il pouvait dire : « Ma nourriture est de faire la volonté de mon Père ; Qui m’a vu a vu le Père ». Voilà ce que doit être notre relation avec le Père.
Tout le malheur de l’Enfant Prodigue vient de ce qu’il a coupé sa relation avec son père et il est ressuscité quand il l’a récupérée. Craignons le Père sans cependant en avoir peur car, dit le moine Thomas Merton : « Le Père est miséricorde, miséricorde et encore miséricorde ».