La métamorphose de Pierre

C’est l’œuvre du regard de Jésus après sa trahison de Jésus et le chant du coq. Emu jusqu’aux larmes Pierre n’est plus le même. Il n’est plus ce matamore tout feu, tout flamme, confiant en lui-même, maître de son existence. On dirait que ce regard l’a soudainement vieilli et mûri. Il accomplit, peut-être, sans le savoir, la prophétie de Jésus : « Quand tu auras vieilli, tu étendras les mains et un autre te ceindra et te mènera où tu ne voudrais pas ».

Lui qui aimait beaucoup Jésus et qui voulait lui être un bon disciple généreux, actif, sûr de lui-même et surtout efficace, a compris par ce regard qu’être un bon disciple de Jésus c’est renoncer à ce qu’il a de plus cher : la maîtrise de sa vie pour en remettre la conduite entre les mains d’un Autre, entre les mains du Père, le véritable Maître de sa vie. C’est adhérer de tout son être à la volonté de ce Père telle qu’elle se manifeste surtout à travers les événements. C’est redevenir humblement comme un enfant dépendant entre les mains de sa mère.

دَعونا أيضاً نُصبِحُ أطفالًا مِن جديد ونَفهَم أنَّهُ بِدون نعمةِ يسوع لا يُمكِنُنا أن نَفعل شيئًا وأنَّنا لَسنا بشيئ؛ قال لنا يسوع : « بِمَعزَلٍ عنّي لا تستَطيعونَ أن تَفعَلوا شيئاً ». لذلك فإنَّ الأولَويّةَ المُطلَقة لرحمة الله هيَ التي تَعمَلُ فينا ومَعنا. أخيرًا، دعونا نَضَعُ ذواتَنا أمام دينونَةِ يسوع ونقول لَهُ مِثلَ بُطرس: « يا ربّ ، أنت تَعلَمُ كلَّ شيء ، أنتَ تَعلَمُ جيدًا أنّني أحُبُّك ».