« Réjouissez-vous sans cesse dans le Seigneur, je le dis encore, réjouissez-vous ». Ainsi S. Paul conclut sa lettre aux chrétiens de la ville de Philippe. Comment un homme comme lui qui a subi toutes sortes de persécutions peut-il encore recommander la joie !?
La joie dont parle S. Paul ne se confond ni avec le plaisir, ni avec le bonheur. Néanmoins, avoir suffisamment de plaisir est souvent une condition de la joie. Mais l’accumulation des plaisirs ne fait pas la joie. Le bonheur n’est pas la joie non plus. Car le bonheur est un état stable et gratifiant dans lequel toutes les aspirations de la personne à la liberté, à la bonté, à la sagesse…seraient réalisées.
Quant à la joie, elle, qui est plus vulnérable, existe, selon le Pape Saint Paul VI : « Quand l’homme se trouve en harmonie avec la nature, et surtout dans la rencontre, le partage, la communion avec autrui ». En effet, poursuit-il, « Elle est spirituelle et ne vient ni de l’argent, ni du confort, ni de la sécurité matérielle. Voilà pourquoi elle est toujours imparfaite, fragile et menacée ».
Que faire alors pour avoir cette joie ? Avoir une confiance absolue dans la paternité du Père Céleste qui a fait de nous tous des frères égaux dans son amour ; vivre dans le Saint Esprit qui ne cesse de nous envelopper de sa tendresse que nous partagerons avec les autres, surtout avec les déshérités ; et, enfin, mettre nos pas dans ceux de Jésus qui nous mènera, comme par la main, vers la joie parfaite de sa Résurrection.