A la fin de l’année liturgique, notre Mère-Eglise, en bonne pédagogue, met devant nos yeux deux évidences. La première c’est que tout ce qui est créé doit finir. Chacun de nous doit mourir. Le temps est inexorable et nous ne pouvons pas l’arrêter. Il apporte avec lui toutes sortes d’angoisses : la vieillesse, la maladie, les guerres, les catastrophes naturelles… La deuxième évidence est le retour de Jésus Christ en gloire pour juger tous les hommes et établir définitivement son Royaume de justice, de vérité et d’amour.
Comme personne ne connaît ni le moment, ni le comment de ces deux évidences, S. Luc utilise des images prises dans son monde et les gonfle jusqu’à devenir terrifiantes. C’est le langage apocalyptique qu’il ne faut pas prendre à la lettre. Quant à Jésus, lui, il parle de persécutions et de souffrances à ses disciples à cause de leur foi en Lui. Car, il le sait d’expérience, la persécution est partie constituante de la vie chrétienne parce qu’elle est à contrecourant de celle du monde et parce que le serviteur n’est pas plus grand son maître. Il recommande donc à ses disciples de ne pas avoir peur de la souffrance, ni de la venue du Christ en juge parce qu’il est et restera toujours fidèle à ses promesses et l’incarnation de la Miséricorde du Père.
C’est donc par notre persévérance et notre patience que nous entrerons dans ce Royaume et que nous accueillerons avec joie Jésus quand il viendra.