En donnant l’hospitalité à celui qui n’a pas de pierre où reposer sa tête et qui s’est identifié à tous les sans-abris, Marthe et Marie ont reçu Jésus et tous les hommes avec lui. Car la Terre appartient au Seigneur et les humains y vivent en qualité de résidents, d’émigrés. « Seigneur, dit un Psaume, je ne suis qu’un émigré chez toi, un hôte comme tous mes pères ».
L’hospitalité n’est pas seulement une vertu humaine, mais c’est une vertu chrétienne. En effet Dieu l’a fortement recommandée et Jésus l’a observée. Né dans un pays étranger, émigré en Egypte, durant toute sa vie publique Jésus a été souvent l’hôte de Pierre, de Lazare et d’autres.
En outre, S. Pierre dit que les chrétiens sont des « étrangers et des voyageurs dans ce monde » et la lettre aux Hébreux recommande : « N’oubliez pas l’hospitalité, car c’est grâce à elle que quelques-uns, à leur insu, hébergèrent des anges ».
N’ayons pas peur donc d’ouvrir largement notre maison, notre table et surtout notre cœur à cet étranger culturellement et socialement différent de nous et qui nous fait peur. Car, en le recevant nous rencontrons la miséricorde de Jésus qui s’est identifié à l’étranger et à l’homme dans le besoin. Nous serons de bons hôtes si nous n’oublions pas que nous sommes tous des émigrés, que nous avons tous été reçus sur terre gratuitement avec notre fragilité et nos différences et que notre véritable domicile est celui que Jésus est allé nous préparer, au ciel.
