L'échec

L’échec fait structurellement partie du moi de l’homme, car personne n’arrive à unifier parfaitement sa vie. D’ailleurs, nous avons tous fait l’expérience de l’échec dans notre vie. L’homme Jésus de Nazareth n’échappe pas à cette règle. L’échec l’a accompagné depuis sa naissance jusqu’à sa mort. Encore bébé, il a dû s’exiler en Egypte. Adulte, il échoue devant les habitants de Nazareth où il a grandi ; il échoue quand ses disciples l’abandonnent quand il parle de l’Eucharistie. Mais le grand échec fut le Vendredi Saint quand, sur la croix, il expire abandonné de tous ceux à qui il a fait du bien. Il n’y avait au pied de la croix que sa mère, son ami Jean et une pécheresse pardonnée. « L’échec est si déstructurant pour l’homme que Dieu lui-même a dû l’assumer : pour triompher de la mort il n’a fallu rien de moins que la mort de Dieu », dit un philosophe.
Jésus a triomphé de ce grand échec qu’est la mort en ressuscitant. Et nous ? Devant l’échec nous sommes souvent tentés par le découragement ou l’évasion dans la dissipation. La meilleure attitude est celle d’avoir le courage d’assumer l’échec, de le nommer par son nom et de prendre conscience de notre besoin d‘un Autre et des autres. C’est cette humilité qui génère en nous l’Espérance d’un Sauveur qui nous aime jusqu’à donner sa vie pour nous ressusciter avec lui, car nul échec n’est irrémédiable tant qu’on est aimé et qu’on aime.

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