Vaincu par l’humble insistance de la foi de la païenne Cananéenne, Jésus a compris qu’il n’était pas envoyé pour le peuple juif seul. C’est pour cela, qu’il répond à l’Apôtre Jean qui se plaignait de ce que des gens en dehors de son groupe chassait les esprits mauvais en son nom : « Ne l’empêchez pas, car celui qui fait un miracle en mon nom ne peut pas mal parler de moi ». La réaction de Jean est celle d’un intégriste. Or Jésus veut nous guérir de notre vision trop étroite et nous ouvrir, comme lui, à l’universel. De fait, en dehors de l’Eglise, on trouve beaucoup de gens qui s’engagent dans la lutte contre l’injustice, la pauvreté, la maladie et la discrimination.
Jésus est l’homme universel par excellence qui nous a révélé son Père infiniment bon qui fait lever son soleil et fait pleuvoir sur les bons et les mauvais.
Le Pape Saint Paul VI affirme : « L’Eglise doit être prête à soutenir un dialogue ouvert avec tous les hommes et toutes les femmes de bonne volonté, à l’intérieur et à l’extérieur de ses cadres. Personne ne doit être considéré comme étant en dehors de son cœur. Personne ne doit être considéré comme son ennemi, à moins qu’il ou qu’elle ne choisisse de l’être ». De son côté, le Saint Pape Jean XXIII dit : « L’Eglise a de nombreux ennemis, mais elle ne doit être l’ennemi de personne ».
Demandons au Saint Esprit la grâce de devenir les amis de tous nos frères humains, surtout des plus pauvres.