Par une volonté amoureuse et gratuite, le Père nous confie à son Fils. Faisant toujours la volonté de son Père, celui-ci accepte ce don et en assume la responsabilité. Il en devient le seul et véritable bon berger qui aime chacune de ses brebis de l’amour qu’il a expérimenté par l’amour qu’il a reçu du Père, la connait par son nom, tisse avec elle une relation spéciale et mystérieuse, lui procure nourriture et boisson, la soigne si elle est malade, la recherche quand elle se perd et, si nécessaire, donne sa vie pour la sauver. Bref, chacune acquiert une valeur et une dignité spéciales parce qu’elle lui appartient.
Ce faisant, le Père charge son Fils de faire de nous ses enfants, les frères de Jésus et ses cohéritiers. Ainsi il nous demande d’être, à son exemple, prêts nous aussi à donner notre vie, notre temps, nos dons reçus, notre affection les uns aux autres. Il nous demande, en outre, de l’aider à appeler les autres brebis qui ne sont pas de cet enclos, à y entrer et cela par notre témoignage de vie et en donnant notre vie pour cela s’il en est besoin. En effet, Jésus a été crucifié afin de rassembler dans l’unité les enfants de Dieu dispersés. « J’ai encore, dit-il, d’autres brebis qui ne sont pas de cet enclos ; celles-là aussi, il faut que je les mène et il y aura un seul troupeau, un seul pasteur ».
Sommes-nous prêts à nous dépenser corps et âme pour que ce désir de Jésus se réalise et qu’il n’y ait qu’une seule Eglise avec un seul Pasteur ?