Craindre Dieu

Notre vie ressemble fortement à la traversée dangereuse des Apôtres du lac de Tibériade, avec un Jésus qui y dort. Nous aussi, dans nos prières, il nous arrive de prier Dieu en lui reprochant son silence et même son absence devant les millions d’enfants qui meurent de faim, devant l’avenir de notre planète terre, devant les scandales qui souillent l’image de son Eglise … Et quand il se réveille, il nous reproche notre manque de foi parce que nous avons peur de cette situation. Nous avons peur parce que nous ne maitrisons plus notre existence malgré nos inventions et nos techniques avancées.

L’homme d’aujourd’hui a peur parce qu’il a abandonné Dieu par qui il a le mouvement, l‘être et l’agir. Sa prière n’est plus fondée dans une relation d’amour avec son Créateur, mais dans sa peur. En effet la prière amoureuse n’a pas pour but de fléchir la volonté de Dieu, mais de s’abandonner à cette volonté dans un esprit filial. Car Dieu, qui est infiniment bon et qui est l’Amour personnel ne peut nous donner que ce qui est le meilleur pour nous. Accueillir cette Volonté n’est pas passivité, mais un acte libre d’une volonté qui décide, à l’image de celle de Jésus qui estimait l’accomplissement de la Volonté du son Père comme sa nourriture.

Si Dieu semble ne pas répondre à nos prières, c’est pour nous apprendre à le craindre et non à avoir peur de lui. La crainte est un mélange d’amour et de respect envers quelqu’un, qu’on aime.