Dans le Mystère de son Incarnation Jésus abandonne pour ainsi dire sa divinité et son égalité avec Le Père et le Saint Esprit pour revêtir tout ce qu’il y a de plus fragile e de plus faible dans l’homme. Il se soumet à la loi de la croissance où il passe de l’embryon dans le sein de la Vierge Marie à l’adolescence et à la maturité. Durant sa vie pérégrinante en Palestine, il n’avait pas une pierre où reposer la tête, il fréquentait les pauvres et les méprisés de la société et il n’est entré dans un palais que pour se voir condamné à mort. C’est librement qu’il accepte cette condamnation tout en restant maître de la situation durant sa torture.
En outre, avant sa mort, il a voulu s’abaisser encore non seulement pour laver les pieds de ses Apôtres comme un esclave, mais aussi pour se transformer en pain et vin afin de demeurer avec nous et devenir notre seule nourriture pour la vie divine. De plus, pour venir prendre possession de Jérusalem comme son domaine, il a voulu y entrer juché sur un âne, monture du pauvre et non sur un cheval, monture du guerrier.
« C’est pour nous et note salut », disons-nous dans le « Je crois en Dieu », qu’il a fait tout cela. C’est dans un acte d’amour gratuit pour l’homme pécheur qu’il est venu sauver afin de le faire vivre de sa propre vie.
Durant cette Semaine Sainte dans laquelle nous entrons, demandons à Jésus la grâce d’imiter son humilité et son amour gratuit pour nos frères pauvres et pécheurs comme nous.