Pharisien et publicain

La parabole d’aujourd’hui est spécialement destinée aux « Self-made-Saints ». C’est une catégorie de gens qui se sont décerné la couronne de sainteté et qui viennent au temple plastronner devant Dieu et le remercier de ce qu’ils sont supérieurs aux autres. Ce sont des gens qui accomplissent à la lettre les ordonnances de la loi tout en mangeant, la conscience tranquille, le bien des pauvres. Ils n’ont besoin ni de Dieu, ni de personne. Ils sont satisfaits d’eux-mêmes.
En face des pharisiens, Jésus campe le personnage du publicain. C’est un homme doublement pécheur : c’est un voleur parce qu’il se sucre en collectant les impôts et c‘est un ennemi parce qu’il collabore avec l’occupant romain. Quand le publicain prie au temple, conscient de son besoin essentiel de Dieu, il se met dans un coin au fond du temple et ose à peine lever les yeux vers le ciel. Il ne fait que répéter humblement : « Seigneur, aie pitié de moi pécheur ».
Jésus conclut la parabole en attribuant la sainteté au publicain, le pécheur converti et non au suffisant pharisien. Nous aussi nous avons un profond besoin de Dieu. Non seulement pour nous sanctifier, mais même pour exister, pour penser, pour agir et pour décider. Tout nous vient par le Seigneur Jésus sans lequel nous ne pouvons rien faire. Car dit S. Paul : « C’est en lui, par lui et pour lui que tout a été créé dans les cieux et sur la terre ».