La femme adultère est amenée à Jésus déjà jugée et condamnée par la Loi et ses hommes. Mais Jésus, après un long silence, se contente de la juger sans la condamner.
Il la juge parce qu’on ne peut pas ne pas juger. En effet, le jugement fait partie de notre libre arbitre et exige de grandes précautions. Nous en avons besoin pour exercer notre discernement dans le choix d’un ami, d’un conjoint, d’une profession, d’un député de la nation...En fait on ne peut pas ne pas juger dans tous nos comportements et dans les situations de notre vie.
Malheureusement, il nous arrive de mélanger le jugement à la condamnation. Condamner c’est rendre responsable et traiter de coupable quelqu’un. Nous pouvons condamner, bien sûr, les crimes, les délits et autres actes mauvais, mais personne n’a le droit de condamner la personne en la rendant responsable. Ce faisant nous nous prenons pour Dieu qui, seul, sonde les cœurs et les intentions de l’homme. Voilà pourquoi l’Eglise refuse au juge humain de condamner quelqu’un à mort.
En disant : « On vous jugera de la façon dont vous jugez », Jésus veut que, voyant la poutre qui est dans notre propre œil, nous ne jugions pas la paille dans l’œil de notre frère. Donc il nous faut toujours juger avec sollicitude et compassion en nous plaçant à la place de celui que nous jugeons. L’idéal serait de ne jamais juger. Car personne ne connait parfaitement les personnes, les événements et les situations.